Au départ de cette nouvelle étape, nous profitons de la
ville de Tan Tan, non loin, pour faire le plein des véhicules et réparer une
crevaison. Guidés par nos appareils de navigation, nous cherchons en vain le
tracé de la piste et concluons qu’elle a été effacée par les intempéries.
Finalement, nous parvenons à la visualiser un peu plus loin et nous la suivons
jusqu’aux berges de l’oued Draa. Les paysages sont somptueux, de hautes parois
rocheuses se dressant parfois fièrement au dessus de notre convoi. Nous
progressons sur la piste qui alterne entre rive droite et rive gauche, le cours
de l’oued s’élargissant et se rétrécissant au gré des fantaisies géologiques,
nous obligeant parfois à franchir des passes escarpées et trialisantes. Il est
difficile de coller à l’itinéraire à cause des dégâts engendrés par les crues,
et nous rencontrons même des flaques d’eau sur la piste témoignant s’il le
fallait que le Maroc peut être capricieux avec les pluies.
Une sorte de presqu’île qui s’avance sur le Draa nous offre
un cadre féérique pour notre halte déjeuner. Puis nous poursuivons notre chemin
qui nous mène jusqu’à un village troglodyte abandonné et nous ne cessons
d’admirer toutes ces diversités de paysages qui se succèdent au fil des
kilomètres. La longueur de l’étape nous fait arriver à une heure tardive à
l’hôtel Nidaros , seul établissement de la petite ville d’Assa. Pourtant
le patron nous réserve un excellent accueil et un bon repas chaud salvateur.
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